40e anniversaire de l’EHESS: clap de fin
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Étudier à l’EHESS : comment trouver sa place sur le terrain ?
Jonathan Larcher, doctorant en anthropologie
Il me semble que l’exposition “Leiris & Co : Picasso, , Masson, MirÓ, Giacometti, Lam, Bacon…”, qui, depuis le 3 avril (et jusqu’au 14 septembre 2015), se déroule au Centre Pompidou-Metz, mériterait d’être signalée (quelques collègues y ont participé, dont Marc Augé comme un des rédacteurs du catalogue, et moi-même comme conseiller scientifique de cette exposition.
qui rencontre par ailleurs un succès de fréquentation et d’estime peu commun. La presse, locale ou nationale, quotidienne ou hebdomadaire, radios et télés sont quasi unanimes (je tiens à votre disposition un dossier de prtesse, mais il est aisé de s’en rendre compte en tapant, dans Google, “Michel Leiris Metz – actualités”)..
J’ajoute que le 5 juillet j’accompagnerai un groupe du CAES de l’EHESS et lui servirai de guide pour la visite de cette exposition à Metz. (qui, par TGV, n’est qu’à une heure vingt de Paris).
Très belle exposition, en effet; j’abonde dans le sens de Jean Jamin — et saisis cette occasion pour signaler que l’un des commissaires a rassemblé quelques articles sur Michel Leiris dans un récent numéro de la revue “Critique” (n° 815, avril 2015).
En ces temps de 40e anniversaire permettez-moi de signaler deux références récentes de type très différent :
– les mémoires du secrétaire d’Etat aux Universités de 1974-1976 qui explique dans quelles conditions et face à quelles oppositions il a soutenu la création de l’EHESS
J.-P. Soisson, Hors des sentiers battus. Chroniques d’une vie politique 1962-2012, Paris, Éditions de Fallois, 2015, p. 63-83 (dans lequel près de 3 pages sont consacrées au passage de la VIe section à l’EHESS)
Ce plaidoyer pro domo devra naturellement être vérifié avec le carton 20000071/1 des Archives Nationales, dont la description en ligne indique notamment que les premiers projets de nouveaux statuts avaient élaborés par la VIe section et adressés au ministère de l’Education Nationale de 1969 à 1971
– un article superbe d’une historienne britannique qui éclaire l’action internationale des historiens économistes de la VIe section puis de l’Ecole et notamment du plus célèbre d’entre eux :
Maxine Berg, “East-West Dialogues: Economic Historians, the Cold War, and Détente”, Journal of Modern History, March 2015, p. 36-71
accessible en ligne sur jstor.org
Merci, cher Patrick Fridenson, pour ces références dont l’une constitue effectivement un plaidoyer pour l’action efficace du secrétaire d’Etat Jean-Pierre Soisson.
Merci aussi d’y ajouter une référence aux fonds déposés aux Archives nationales par le ministère de l’Education nationale et le secrétariat d’Etat aux universités.
Mais il y a des perspectives complémentaires qui seraient à élaborer à partir des archives conservées au sein même de l’Ecole et de quelques témoignages directs.
Le fonds de l’administrateur Louis Velay par exemple (101 EHE 1-68) qui, sous la présidence de Fernand Braudel collectait des documents forts intéressants qui font remonter les projets de réforme de l’Ecole à 1968 avec de nombreux rapports d’une “commission tripartite de réflexion et d’information” à laquelle participaient tous les personnels de l’Ecole, enseignants et administratifs, pour proposer la transformation de la sixième section en établissement public à caractère scientifique et culturel. Il y eut ensuite, sous la présidence de Jacques Le Goff la rencontre de Royaumont dont Roland Barthes a rédigé le compte rendu scientifique et dont quelques témoins pourraient encore nous parler (Jean Malaurie, Marcel Roncayolo).
Mais il faudrait remonter encore plus haut dans l’histoire de l’Ecole pour en comprendre l’esprit qui l’anime encore de nos jours.
Bien cordialement,
Brigitte Mazon
Chères et chers collègues,
A mon tour de vous signaler un article qui paraît dans la dernière livraison de Genèses, disponible sur Cairn.
Joseph Romano, « Des sciences sociales pour gouverner ? François Furet, de la présidence de l’EHESS à la Fondation Saint-Simon (1977-1982) », Genèses 2015/2 (n° 99), p. 113-130.
Bien cordialement
I. B
Le site actuel de l’Ecole, à la page “historique”, ne comporte qu’une très brève présentation:
http://www.ehess.fr/fr/ecole/historique/
Mais, encore en 2010, je crois, cette page contenait un développement plus long, que j’avais alors intégré (et fait traduire en anglais) pour le lancement du site de notre coopération avec la Australian National University
voir: (en français):
http://www.pacific-dialogues.fr/op_presentation_EHESS.php
et (en anglais):
http://www.pacific-dialogues.fr/op_presentation_EHESS_eng.php
Je recopie ici ce développement, utile peut-être pour quelques-uns:
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Historique
Si l’École des hautes études en sciences sociales n’a officiellement vu le jour qu’en 1975 en tant qu’institution autonome, lorsque la VIe section de l’École pratique des hautes études (créée en 1947) s’émancipe de la « maison-mère », elle a cependant une longue histoire. Ce que raconte cette histoire ne concerne pas seulement, en effet, le devenir d’une école : la naissance et le développement de l’EHESS constitue un moment de l’histoire des sciences en France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement un moment essentiel dans la construction des sciences sociales, comme domaine épistémologique propre et comme aire d’échanges interdisciplinaires mobilisée par un objet commun : l’homme en société.
C’est par ailleurs une histoire unique, puisque, phénomène singulier, les sciences sociales se sont d’abord agrégées autour de la science historique, elle-même relevant en retour du champ des sciences sociales.
Cette double caractéristique explique certainement l’originalité de l’institution, mais elle renseigne surtout sur la vocation propre qui est devenue la sienne, vocation double et complémentaire d’une analyse en profondeur du passé et d’une recherche expressément orientée sur la compréhension du monde contemporain.
Dès les années 1950, la mise en place des programmes de recherche portant sur les « aires culturelles », sous l’impulsion de Fernand Braudel et de Clemens Heller, illustre bien ces grandes orientations. Ces programmes se proposaient l’étude du monde contemporain à travers un découpage par grandes aires de civilisation, contournant les spécialisations classiques qui morcelaient traditionnellement ces « aires ». Tribut versé à l’histoire selon Braudel, elles devaient prendre en compte, dans le projet d’origine, les notions de mouvement profond et de longue durée constitutives de la réalité sociale. Favorisant un comparatisme bien compris, elles correspondaient aussi intrinsèquement aux grandes orientations théoriques qui avaient présidé à la création de la VIe Section de l’EPHE : la pluralité des temps et le découpage des espaces comme manière de saisir la réalité sociale.
Ce modèle n’est resté ni figé ni intangible et sa discussion a représenté une période charnière pour les sciences sociales et une évolution significative dans l’histoire de la nouvelle Ecole des Hautes études en sciences sociales, un « tournant critique ».
Plusieurs raisons ont gouverné ce changement : d’une part l’épuisement relatif des grandes enquêtes sur des objets transversaux et surtout le fait que le terrain interdisciplinaire ne favorisait pas nécessairement une pratique effective de l’interdisciplinarité ; d’autre part, la disparition progressive des grandes matrices interprétatives qui pouvaient jusqu’alors servir d’unificateurs. Il a fallu repenser ce modèle propre à l’École, en corrélation avec l’autre caractéristique de sa vocation, le souci du monde contemporain. Là encore, la position de l’histoire par rapport aux sciences sociales et comme science sociale a pu être un moteur de réflexion.
Cette réflexion a débouché sur une mise en œuvre nouvelle de l’interdisciplinarité, fondée davantage sur les spécificités et les différences de chaque discipline : elle conjugue une mise à l’épreuve de modèles interprétatifs généraux, avec une critique des effets de dilution méthodologique que l’interdisciplinarité avait tendu à produire au sein de chaque discipline.
L’École des hautes études en sciences sociales pourrait être définie, au terme de cette brève présentation, comme une institution dont le ressort a été dès le départ de faire de ce que l’on a appelé – et qu’on appelle encore – la « crise » des sciences humaines et sociales l’objet de sa réflexion et le lieu du renouvellement des objets et des territoires de ces sciences.
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Bien cordialement
Serge Tcherkezoff
EHESS@ANU et CREDO
Chère Isabelle
Je vais lire. mais j’ai l’impression que je sais tout ce qu’il raconte et la chanson qu’il récite. Prochasson déjà, qui pourtant avait tout lu et développait un point de vue assez neutre, ne m’a rien appris. J’ai connu Furet pendant la guerre d’Algérie au PSU. Il venait d’un petit groupe de naufragés du PC. “Tribune du communisme”. C’est lui qui m’a
fait connaître la VI° section et tout le milieu des historiens des Annales. Je lui dois beaucoup. Nos chemins politiques ensuite se sont séparés, mais sans entamer l’amitié et l’estime intellectuelle que j’avais pour lui. Et je crois que c’était réciproque.
Amitiés
André